Dans les Établissements Recevant du Public (ERP), les installations d’eaux chaudes sanitaires doivent faire l’objet d’actions de maintenance et de contrôles réguliers afin d’éviter ou d’éliminer toute émergence de biofilms et de légionelles. À cet effet, des procédures préventives et correctives doivent être mises en place.
Prévention du risque de légionellose en ERP
Lorsque les analyses de routine (obligatoires) indiquent une contamination élevée en Legionella spp. ou Legionella pneumophila (ou même en micro-organismes aérobies revivifiables), une alerte est donnée à l’ensemble des parties prenantes.
Le gérant de l’ERP ou le responsable juridique de l’installation doit alors procéder rapidement :
- à une analyse plus approfondie du risque : confirmation du niveau de contamination, identification des points d’usage concernés, évaluation de l’état de fragilité des résidents, recensement des cas de maladies déclarées…
- à la protection des usagers : si le risque s’avère important (concentration de Legionella pneumophila supérieure à 1 000 U.F.C/L).
Les filtres de grade stérilisant : une réponse efficace et immédiate
La pose de filtres douchette et robinet anti-légionelles constitue une réponse efficace et immédiate parmi d’autres mesures correctives également essentielles.
Elle permet de sécuriser la qualité sanitaire de l’eau pour les usagers conformément aux exigences réglementaires. La protection par filtres terminaux n’a pas vocation à s’inscrire dans le temps mais doit être maintenue tant que le taux de légionelles n’est pas redescendu à un niveau admissible.
Les filtres de grade stérilisant AQUATOOLS ont une porosité nominale à 0,1 µm qui garantit une élimination totale de tous les micro-organismes cellulaires (bactéries, levures, moisissures, algues…) incluant Legionella pneumophila. Leur efficacité est validée de 1 à 4 mois selon les références.
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Mesures anti-légionelles en ERP
Mesures préventives
Les principales mesures préventives mises en œuvre en ERP consistent le plus souvent à :
- éviter la stagnation de l’eau dans le réseau par une bonne gestion de la circulation
- lutter contre l’entartrage et la corrosion par une meilleure conception du réseau et un rééquilibrage de la dureté de l’eau
- maintenir l’eau à une température élevée dans les installations (50°C) depuis sa production jusqu’aux points d’utilisation. Pour éviter tout risque de brûlure, l’eau doit cependant être nécessairement mitigée en amont des points d’usage
- surveiller le risque de contamination en pratiquant des autocontrôles en différents points du réseau et en effectuant des campagnes d’analyses régulières de Legionella sp.
L’expérience montre qu’une prévention efficace doit reposer nécessairement sur une surveillance de la qualité de l’eau.
Mesures correctives
L’article 4 de l’arrêté du 1er février 2010 précise que les "dénombrements en Legionella pneumophila doivent être inférieurs à 1 000 U.F.C/L (nombre d’unités formant colonie par litre d’eau) au niveau de tous les points d’usage à risque. Lorsque ces seuils ne sont pas respectés, le responsable juridique des installations prend sans délai les mesures correctives nécessaires au rétablissement de la qualité de l’eau et à la protection des usagers."
En cas de dépassement, le responsable doit donc procéder à :
- une analyse critique de la contamination en pratiquant de nouvelles analyses en différents points du réseau pour confirmer les résultats et obtenir une information plus complète (zone contaminée, origine de la contamination, causes du dysfonctionnement…)
- une limitation totale de l’accès des résidents aux points d’eau ou une protection immédiate des usagers par la pose de dispositifs de filtration de grade stérilisant jusqu’à ce que les analyses confirment le retour à une situation normale
- la mise en œuvre d’opérations de maintenance ordinaires (purge, rééquilibrage de la dureté de l’eau ou de la dose de chlore…) voire exceptionnelles (désinfection du réseau par un choc thermique et/ou chimique). Des analyses complémentaires doivent toujours venir confirmer la remise en état des installations.
Applications
Les différentes applications en établissements de santé, établissements sociaux ou autres établissements.
- Établissements de santé : Hôpitaux locaux, centres hospitaliers (CHU, CHR), cliniques privées, établissements de soins de suite et de réadaptation (ESSR), établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)
- Établissements sociaux : Maisons d'accueil spécialisées (MAS), foyers d'accueil médicalisés (FAM), foyers de vie, centres de réinsertion ou détention…
- Autres établissements : Hôtels et résidences de tourisme, campings, établissements thermaux ou de balnéothérapie, hammams, saunas, piscines, complexes aquatiques et tous les ERP comportant un bloc sanitaire ouvert au public (gymnases, villages vacances, foyers-logements de jeunesse, salles de sport et de remise en forme, résidences universitaires, écoles, collèges, lycées, centres aérés, stations-services…).
